La loi sur la protection des lanceurs d'alerte entre en vigueur en août 2023

À la fin du mois de juin 2023, la loi sur la protection des lanceurs d'alerte est entrée en vigueur, transposant en droit tchèque la directive de l'Union européenne sur la protection des lanceurs d'alerte. Il convient de noter d'emblée que la loi élargit les domaines auxquels les infractions signalées peuvent se rapporter par rapport à la directive.

 

La protection des dénonciateurs est donc assurée non seulement pour les dénonciateurs d'éventuelles infractions aux règlements de l'UE régissant les domaines énumérés dans la directive (par exemple, les services financiers, la lutte contre le blanchiment d'argent, le domaine fiscal, la protection de l'environnement, la protection des consommateurs ou la sécurité des transports), mais aussi pour les dénonciateurs de comportements qui présentent les caractéristiques d'une infraction pénale, qui présentent les caractéristiques d'une infraction pour laquelle la loi prévoit une amende d'au moins 100 000 CZK ou qui enfreignent d'autres dispositions légales.

 

L'objectif de cette loi est de réglementer la procédure de dépôt et d'évaluation des rapports sur les actes illicites et de fournir la protection nécessaire aux dénonciateurs, c'est-à-dire aux personnes physiques qui ont appris des informations sur d'éventuels actes illicites dans le cadre de leur travail ou d'activités similaires. Ces activités similaires peuvent être, par exemple, le travail indépendant, le bénévolat, la pratique professionnelle ou les stages. La protection prévue par cette loi est accordée à un dénonciateur qui a fait un rapport par l'intermédiaire d'un système de rapport interne, qui a fait un rapport au ministère ou qui a publié un rapport sous certaines conditions. 

 

La protection susmentionnée des dénonciateurs consiste à empêcher les mesures dites de rétorsion. La protection susmentionnée s'applique également, par exemple, à une personne proche du dénonciateur ou à une personne qui a aidé le dénonciateur à découvrir les informations contenues dans la notification. En ce qui concerne les mesures de rétorsion, la loi ne prévoit pas de liste fixe et se contente donc d'énumérer les mesures de rétorsion les plus courantes qui peuvent être envisagées, telles que la mise en demeure de quitter son emploi, le licenciement, la mise hors service ou la cessation de service, l'imposition de mesures disciplinaires ou de sanctions disciplinaires, ou le transfert ou la réaffectation à un autre emploi ou à un autre service.

 

La loi introduit également l'obligation pour certaines entités de droit privé et de droit public de mettre en place un système de déclaration interne, y compris pour tous les employeurs de plus de 50 salariés. La date décisive pour déterminer le nombre d'employés est le 1er janvier de l'année civile concernée. Une entité obligée ne comptant pas plus de 249 employés peut déléguer la mise en place d'un système de notification interne à une autre personne, le partager avec une autre entité obligée ou utiliser le système déjà mis en place par une autre entité obligée. Les entités obligées comptant 250 employés ou plus seront obligées de mettre en place leur propre système de notification interne complet, sans possibilité d'utiliser, par exemple, un système de groupe existant au sein du groupe.

 

Selon la loi, le système de notification interne doit être géré par la personne dite compétente. La personne compétente ne peut être qu'une personne physique irréprochable nommée par l'entité obligée parmi ses employés ou engagée à l'extérieur à cette fin. En particulier, la personne compétente est tenue de recevoir et d'évaluer le caractère raisonnable d'une notification soumise par le biais du système de notification interne, de proposer à l'entité obligée des mesures visant à remédier à une situation illicite ou à la prévenir à la suite d'une notification soumise, d'agir de manière impartiale dans l'exercice de ses fonctions et de préserver la confidentialité des faits dont elle a eu connaissance dans l'exercice de ses activités. 

 

Le non-respect des obligations découlant de cette loi peut entraîner une amende pouvant aller jusqu'à un million de couronnes pour les entités obligées si, par exemple, elles permettent que le dénonciateur fasse l'objet de représailles, ne désignent pas une personne compétente ou ne garantissent pas la possibilité de soumettre une notification par l'intermédiaire du système de notification interne. En raison du délai très court entre l'entrée en vigueur et l'entrée en vigueur de la loi, les entités obligées, à l'exception des pouvoirs adjudicateurs publics, employant au moins 50 et moins de 250 salariés à la date d'entrée en vigueur de la loi, sont tenues de mettre en place un système de notification interne d'ici le 15 décembre 2023.